Histoire du livre, histoire de l’imprimerie

L’imprimerie, cette invention qui, selon le mot de Louis XII, « semble estre plus divine que humaine1 », atteignit, dès l’origine et presque d’emblée, un degré de perfection qu’elle n’a jamais dépassé. « Le Livre mériterait la devise Nascendo maturus, mûr en naissant (qui accompagnait, au xvie siècle, les portraits de Gaston de Foix, et formait la légende d’un emblème : une plante aussitôt mûre que poussée)… On peut dire que, dès l’instant où Gutenberg eut l’idée de séparer les caractères, de les placer dans la forme en alignant des mots, d’encrer le tout et de tirer sur papier une épreuve de la composition ainsi obtenue, le Livre était parfait. Tout au plus pouvait-on entrevoir, dans un temps prochain, quelques modifications de détail ; l’imprimerie était mûre, mûre en naissant2. »

Dans le Petit manuel de l’amateur de livre, Albert Cim, 1908.


Bibliographie | Webographie



  1. Déclaration du 9 avril 1513, Cf. G.‑A. Crapelet, Études pratiques et littéraires sur la typographie, p. 28, qui constate encore (p. 2) que « l’art typographique…, cette admirable invention était regardée comme l’œuvre de la divinité même, » et (p. ij) que, « dès ses premières œuvres, l’imprimerie fut divinisée ». ↩︎

  2. Henri Bouchot, le Livre, l’Illustration, la Reliure, p. 10. ↩︎

  3. L’article « Imprimerie : la révolution numérique », ainsi que ses rubriques sont hébergés par Internet Archive (sauvegarde du 2021-10-27). ↩︎

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